Acte de naissance de Jacques Louis HULIN
18/10/1818 - Quinçay (86)
L'an Mil huit cent dix huit, le Dix huitième jour du mois d'octobre
à huit heures et demie du matin Par devant nous maire, officier de l'état
civil de la commune et chef-lieu du canton de Vivône, arrondissement de
Poitiers, Département de la Vienne, est comparu Jacques Hulin, cabaretier
en cette ville, âgé de vingt deux ans, Lequel nous a présenté un enfant du
sexe masculin né ce matin à deux heure après minuit de lui déclarant et
de Marie Renaule, son épouse, et auquel il a déclaré vouloir donnéer les
Prénoms de Jacques Louis. Lesdites déclaration et présentation faites en présence
D'antoine hulin, voiturier, âgé de Soixante ans, et de Pierre-Côme Rousset
Postillon, âgé de quarante cinq ans, demeurant aussi tous les deux en
cette ville ; Et ont, les père et Second témoin, signé avec nous le présent
acte de naissance, et le premier déclaré ne le savoir, après qu'il leur en a
été fait lecture.
Acte de décès de Marie Julienne DUREPERT
25/04/1900 - La Chapelle-Montreuil (86)
L'an mil neuf cent, le vingt cinq avril,
à sept heures du matin, pardevant nous Ernest Bault, maire
officier de l'état civil de la commune de la Chapelle-Montreuil
arrondissement de Poitiers, département de la Vienne, ont comparus
Jean Jourand, fermier âgé de cinquante neuf ans, et Alexandre
Brottier, cultivateur àgé de quarante ans, demeurant tous les deux
au Pinier de la Véronière de cette commune, le premier files et le
second petit-fils de la décédée ci-après nommée, lequels nous ont
déclaré que Julienne Durepaire, sans profession, ĝée de soixante
dix huit ans, demeurant au Pinier de la Véronière de cette commune
veuve de Jean Jourand, née à Vouneuil-sous-Biard, fille
des défunts Silvain Durepaire et de Rose Lotte, est décédée
de ce jour à trois heures et demie du matin en son domicile
sis au Pinier de la Véronière de cette commune. Après nous
être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que
le second témoin a seul signé avec nous, le premier témoin
ayant déclaré ne le savoir après lecture faite.
Acte de naissance de Marie Julienne DUREPERT
05/03/1821 - Vouneuil-sous-Biard (86)
L'an mil huit cent vingt un le seize du mois de mars a Dix heure du
du matin par devant nous adjoint et officier de l'atat civil de la commune
de Vouneuil sous Biard canton l'arrondissement de Poitier départe
ment de la Vienne est comparu Silvin Du repayre journalier agé
de trente six an demeurant à maison neuve commune de Vouneuil lequel
nous a prsenté un enfant du sexe féminin né du quinze mars sur les
huit heures du soir de lui déclarant et de Rose Lotte son épouse auquel
il a declarer vouloir donner les prénom de Durrepaire marie les dittes de
déclaration et présentation faittes en présence de antoine Jaulin labour
reur agé de trente six an demeurant a maison neuve dans cette commune
voisin de Jacques Dugue laboureur agé de vingt quatre an demeurant
a maison neuve dans cette commune voisin. Le père et les voisins ont décla
ré ne savoir signer le présent acte de naissance duquel leur en a été
donné lecture
Acte de mariage de Jean JOURAND et Marie Julienne DUREPERT
01/02/1842 - Quinçay (86)
L'an mil huit cent quarante deux, le premier février a neuf heures du
matin par devant nous louis chauvineau maire de la commune de
quinçay, canton de vouillé département de la vienne, y faisant les fonctions
d'officier public de l'état civil, sont comparus Jean Jourand cultivateur
agé de vingt sept ans né commune de Montreuil bonnin Vienne, le trente
Mai mil huit cent quatorze, fils majeur et légitime de Jean jourand aussi
cultivateur agé de soixante sept ans ici présent et consentant et de Joséphine
Bouquet,tous les trois domiciliés a villeneuve en cett commune d'une part
Et marie Durepert sans profession agée de vingt ans née commune
de vouneuil sous biard, vienne, le quinze Mars mil huit cent vingt et un
fille mineure et légitime de silvain Durepert cultivateur agé de cinquante
sept ans ici présnet et consenant et de feu rose Lothe décédée en la commune
de Béruges (Vienne), le quinze avril mil huit cent trente huit, tous les deux
domiciliés à Ringerie en cette commune d'autre part. lesquels nous ont requis
De procéder au mariage projetté entre ux et dont les publications ont eu
lieu en cette commune, les dimanches seize et vingt trois du mois de Janvier
dernier à l'heure de midi devant la porte de notre maison commune, aucune
opposition n'ayant été faite au futur mariage, faisant droit à leur
requisition après avoir donné lecture des actes de naissance des futurs époux
de l'acte de décès de la mère de l'épouse, des actes de publications du chapitre
six du code civil intitulé le mariage, J'ai demandé aux futurs époux s'ils
veulent se prendre pour mari et femme chacun d'eux ayant répondu sépare
ment qu'oui nous déclarons au nom de la loi que Jean Jourand et marie Durepert
sont unis par le mariage, de cont nous avons dressé acte en présence des témoins ci
après savoir, Jacques Berland cultivateur agé de trente sept ans, rené Bonnin
cultivateur agé de trente deux ans amis e l'époux, louis Bonnin Bucheron
agé de trente quatre ans, Jean Pauvrasseau domestique agé de vingt quatre ans
amis de l'épouse#, après lecture faite du présent aux parties contractantes et aux témoins
ils ont déclaré ne savoir signer de ce requis, fait en la maison commune les heures
Jours, mois et an que dessus.
# tous les quatre
domiciliés en cette commune
approuvé le renvoi
Acte de décès de Jean JOURAND
20/11/1899 - La Chapelle-Montreuil (86)
L'An mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf, le vingt novembre
à huit heures du matin, pardevant nous Ernest Bault, maire officier
de l'état civil e la commune de la Chappel-Montreuil, arrondissement de
Poitiers, Département de la Vienne, ont comparu Jean Jourand, fermier
âgé de cinquante ans et Alexandre Brottier, cultivateur, âgé de quarante
ans, demeurant tous les deux au Pinier de la Véronière, le premier filset
le second petit-fils du décédé ci-après nommé, lesquels nous ont déclaré
que Jean Jourand, sans profession, âgé de quatre-vingt-cinq ans,
demeurant au Pinier de la Véronière, époux de Julienne Durepaire, né en cette commune
fils des défunts Jean Jourand et Joséphine Bouquet, est décédé de ce
jour à six heurs du matin en son domicile sis au Pinier de la Véronière
de cette communbe. Après nous être assuré du décès, nous avons dressé le
présent acte que le second témoin a signé avec nous, le premier témoin
ayant déclaré ne le savoir après lecture faite.
Acte de naissance de Jean JOURAND
13/05/1814 - La Chapelle-Montreuil (86)
Aujourd'hui quatorze mai mil huit cent quatorze pardevant
mois Chataigneau maire de la commune de La Chapelle
montreuil canton de vouillé département de la vienne arrondis
sement de Poitiers officier public de l'état civil sont comparus
jean jourand cultivateur aux loges nous a déclaré
qu'il est né d'hier à sept heures du soir un garçon
du sexe masculin du légitime mariage du dit jourand
dont quil reconnait être son père et joséphine bouquet
sont épouse (...) anfant auquel il ont
déclaré vouloir donné le nom de jean jourand
que nous avons (...) en présence
de jean (...) domestique agé de vingt trois ans
demeurant (...) et jean bouquet oncle
agé de trente six ans demeurant a la (...)
commune de Benassais journallier après lecture
faite du présent acte de naissance il ont
tous déclaré ne savoir signer
Lors de son recensement, Jean est cultivateur habitant Chançay. Déclaré propre au service armé, il est incorporé au 9e Bataillon de Chasseurs à pied à compter du 16 novembre 1904. Arrivé au corps le dit jour et immatriculé sous le n°2843. Chasseur de 2 classe le dit jour. Chasseur de 1 classe le 3 décembre 1905. Certificat de bonne conduite accordé. Il passe dans la réserve le 13 juillet 1907 et est dispoensé d'effectué les exercices en 1910 et 1913 car affecté spécial.
Le 26 décembre 1909, il réside à Tours, 74 rue de la Riche (?) où il a épouséPerrine Joséphine POTAY le 16/10/1909 et où il exerçait le métier de charretier, c'est à dire qu'il transportait des marchandises dans une charrette tirée par des chevaux.
Le couple déménage ensuite à Chantonnay, où il est employé aux chemins de fer, d'après l'acte de naissance de leur première fille, Jeanne Paulette, née le 17/07/1910 à Chantonnay. Le registre matricule indique effectivement, qu'il réside rue de Nantes à Chantonnay le 4 juin 1910. La gare de Chantonnay est alors une station intermédiaire de la ligne de Napoléon-Vendée à Bressuire, gérée par l'administration des chemins de fer de l'État.
Il est classé affecté spécial des chemins de fer de l'Etat en qualité d'homme d'équipe à Chantonnay du 10 novembre 1910 (4e Son de chemins de fer de campagne, subdons complémentaires).Passé des subdivisions complémentaires dans le personnel énuméré au tableau A et de la 4e à la 9e section de chemin de fer par Don Mlle du 16 mars 1917. Passé au subdons complémentaires territoriales 9e Son de chemins de fer de campagne, réorganisation des sections de chemins de fer de campagne décret du 6 novembre 1919. Pendant la guerre, la gestion des chemins de fer (construction, réparation et exploitation des voies ferrées) passait sous la direction du Ministère de la guerre pour les transports de troupes et de matériel.
Considéré comme appelé sous les drapeaux et maintenu à son emploi du temps de paix au titre des sections de ch. de fer de campagne du 2-8-1914 au 20-3-1919. Mis en congé illimité de démobilisation le 20-3-1919. Il est définitivement libéré du service militaire le 15 octobre 1932.
Louis Jules Joseph MAUPETIT est recensé à ses vingt ans en 1899 par le bureau de Bourgueuil. En bonne condition physique, sachant lire, écrire et compter il est classé "Propre au service armé".
Registre matricule de Louis Jules Joseph MAUPETIT
Incorporé, sous le numéro 2763, au 9e régiment de dragons le 7 octobre 1906 en tant que dragon de 2e classe puis de 1e classe le 15 octobre 1907. Il achève son service le 25 septembre 1908 en attendant son passage dans la réserve de l'armée active le 1er octobre 1908. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.
Par la suite, il est classé affecté spécial des Chemins de fer de l'Etat (4e section de chemin de fer de campagne. Subdivisions supplémentaires) en qualité d'homme d'équipe à Houdan, du 5 octobre 1911 au 1er septembre 1914. En tant qu'homme d'équipe, il nettoie la gare, manutentionne les colis, allume ou éteint les signaux. Cette affactatuon spéciale signifie qu'en cas de guerre, il reste dans sa fonction civile mais sous commandement militare et ce en raison de l'importance stratégique des chemins de fer pour l'armée. Mais cela reste très théorique puisqu'il est remis dans le droit commun (circulaire ministérielle du 1er septembre 1914) et rappelé à l'activité le 3 septembre 1914 au 25e Régiment de Dragons (décret de mobilisation générale du 1er août 1914) arrivé au corps le 3 septembre 1914. Réserviste de l'armée active, il n'a pas dû rejoindre le gros du régiment combattant dans le secteur de Châlons-en-Champagne, mais intégrer le 1er groupe A constitué des 5e et 6e escadrons du 25e régiment de dragons affecté à la 69e division de réserve. Ce groupe assurait le service de cavalerie de la division dans le secteur situé à l'est de la Meurthe entre Nancy et Pont-à-Mousson. Le journal des marches et opérations du groupe indique que les deux escadrons faisaient beaucoup de patrouilles de reconnaissance et de surveillance et étaient régulièrement en prise avec l'ennemi.
Passé au 3e Régiment de dragons par décision ministérielle n° 2291 1/11 du 17 février 1915. Arrivé au corps le 9 mars 1915 (parti aux armées le 9 mars 1915). L'historique du régiment n'indique pas l'existence de groupe de réserve, mais il existe un journal des marches et opérations des groupes des escadrons de réserve (7e et 8e escadrons). Il est difficile de comprendre comment était organisée l'armée en 1914, mais je crois qu'il n'y avait pas de régiment de réserve de cavalerie et que des escadrons de réserve ont donc été ajouté aux régiments d'active et ces escadrons étaient répartie dans d'autres unités. Je crois de plus que la réserve de type B correspond à la réserve territoriale, mais sans certitude... On ne peut donc rien dire sur son parcours au 3e régiment de dragon.
Passé au 21e Régimt de Dragons le 3 août 1915 (Don du Gal Ct le 38e corps d'armée du 3 août 1915) arrivé au corps le 4 août 1915. Il arrive donc le 4 août à Louvois, lieu de cantonnnement des deux escadrons de réserve du 21e Régiment de Dragons. Selon le journal des marches et opérations, le 11 août :
A 20 heures départ des escadrons aux tranchées (..). Le détachement est conduit à cheval jusqu'à Puisieulx.
Le 15 août :
En travaillant à la construction d'un boyau dans les tranchées de la Croix de la Pompelle, le cycliste Moreau René mle 2257 a été grièvement blessé d'une balle dans la tête, transporté à l'hôpital de Louvois est mort pendant le trajet.
Le 31 août :
Par ordre du Gal Ct le 38e C.A. et comme suite à la notification du q.g. n°5687/1 du 23 août un maréchal des logis et 19 cavaliers du groupe sont versés dans l'infanterie, et entrent dans la constitution des 402 et 403e sections de mitrailleuses.
Passé à la section de mitrailleuses de position. 403e section (58e Régiment d'Infanterie) le 31 août 1915. Don du Gal Ctle 38e C.A. n°83395 du 30 août 1915. Le journal des marches et opération du 58e montre qu'à son arrivé, tout le secteur de Sillery avait fait l'objet de travaux :
En 1ere ligne, les défenses accessoires ont été renforcées ; des abris de guetteurs et des observatoirs ont été créés dans le tranchées, les abris de bombardement en cours ont été continués.
En 2e ligne, les ouvrages 08, 09, 010 commencés par le 6e R.I. sous la direction du génie ont été continués par le 58e fournissant environ 20 travailleurs par nuit au génie et une centaine le jour. Les tranchées et les boyaux ont été terminés.
La 3e ligne de défense de la voie férrée a été perfectionnée.
L'organisation défensive du vilage de Sillery a été entreprise sous la direction du capitaine Masseille avec les musiciens et les mitrailleurs comme travailleurs.
Le JMO dresse un plan du secetur avec l'emplacement des mitrailleuses :
Plan du secteur de Beine-Sillery tenu par le 58e régiment d'infanterie
Le régiment poursuit ses travaux, sous le feu plus ou moins intense de l'enemi jusqu'au 24 septembre, date à laquelle le régiment entier est cantonné à Villers-Allerand qu'il quitte de nuit pour Janvry (Etat Major, 2e et 3e bataillon) et Germigny (1er bataillon et Compagnie de mitrailleuses), atteint vers 2 heures. Départ dès le lendemain à 20 heures (1er bataillon et Compagnie de mitrailleuses) pour Meurival. Après reconnaissance du secteur, le régiment est mis en état d'alerte le 28 dès 6 heures du matin, puis, dans la soirée, reçoit un ordre de se tenir prêt à partir pour une destination inconnue. La compagnie de mitrailleuses part à minuit pour arriver, après "une marche très pénible sous la pluie" à 7 heures le 29 à Treslon, limitrophe de Germigny ! Puis départ le 1er octobre pour Ville-Dommange. Le 2 octobre, "Le régiment reçoit un ordre d'embarquement en camions automobiles." Il est "rassemblé sur la route Sarcy-Pargny-lès-Reims (...) sur un front de 3 kilomètre", avant d'ambarqué à 11 heures pour débarquer vers 20 heures, juste en arrière du front de la seconde bataille de Champagne, sur la route Suippes Jonchéry où il bivouac entre la route et la Suippe.
Ses tentes s'échelonnent entre les lisisères S.E. du village de Jonchéry et une ligne d'arbres à 1500 m au S.E.
Démarrée le 25 septembre, la seconde bataille de Champagne est suspendue le 1er octobre par le général Pétain, en raison des pertes trop importantes et d'une consommation de munitions insoutenable. La veille de la reprise de l'offensive, le 5 :
A la nuit, le régiment quitte son bivouac et va se rassembler au point reconnu par les chefs de Bon, après une marche rendue difficile par l'afflue des convois et la rencontre de nombreuses troupes.
A l'arrivée, le régiment s'installe dans des boyaux : Limagne, Martinique, les mulets.
Le compte-rendu de la journée du 6, dans le JMO, donne une idée de ce qu'on pu vivre les soldats :
A 5h20, les régiments en 1ere ligne attaquent les lignes allemandes. La canonnade violente toute la nuit fait rage.
A 11h25, le régiment reçoit l'ordre de se rassembler dans la zone comprise dans le triangle : Route Souain - Somme-Py, transhée d'Eckmühl, transhée de Ratisbonne.
Marche très intéressante sous le feu de quelques marmites.Traversée du champ de la bataille du 26 septembre, cheveaux morts, cadavres boches...
Le régiment se rassemble : 3e Bon en tête ; 1er en arrière et à gauche ; 2e en arrière et à droite.
Quelques Cies s'installent dans les tranchées boches conquises. Elles sont encore remplies de cadavres boches.
Marmitage sérieux : les 9e et 10e sont plus sérieusement visées. Elles ne bronchent pas sous l'orage.
A 19h30, le régiment reçoit l'ordre de bivouaquer au Bois Sabot, au nord de la route Souain - Pertthes, à 2 km environ de Souain.
Le régiment se met au travail avec ardeur malgré de violents, bombardements. Pendant sa période de garde en première ligne le 58e a créé presque entièrement les organisations défensives du secteur. Il a relevé 5 blessés qui étaient restés plusieurs jours entre les lignes, enseveli décemment 300 officiers et soldats de divers régiments, dont 24 allemands.
(...)
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, entendant l'appel de blessés, restés entre les lignes; ils vont chercher un blessé allemand; le 11 à 7 heures, ils retournent chercher un blessé français, en vue de l'ennemi, bien que celui-ci eut tué deux autres brancardiers qui avaient tenté semblable sauvetage.
De même le 12 octobre le sergent PINET avec le caporal MÉRY, le caporal MELLE avec le soldat BONY vont chercher des blessés entre les lignes et les ramènent malgré le feu de l'ennemi. L'un de ces blessés, qui a la jambe brisée par une balle, a conservé un moral splendide. A peine arrivé dans nos lignes, il s'écrie : « On en boira encore des mominettes à Pantruche »
Le régime quitte le secteur le 31 octobre puis embarque en train à Saint-Hilaire-au-Temple le 3 novembre pour Epernay, puis départ pour finalement revenir à Ville-Dommange, atteint le 6 et Cormontreuil le 7. Le régiment reste dans le secteur de Reims jusqu'au 20 mars, date à laquelle il est relevé. Après un séjour de repos et d'instruction à Champfleury, le régiment prend le secteur de Sillery du 7 avril au 6 juin, secteur que le régiment à déjà connu. Il séjourne ensuite dans les environs de Ville-en-Tardenois, puis il embarque à Fismes, descend à Revigny et passe quelques jours à Charmont. Enlevé en automobile le 21 juin, il suit la « Voie Sacrée » et vient bivouaquer dans le bois La Ville. A son tour, le 58e est jeté dans la bataille de Verdun ! Louis aura-t-il été jusque là ? Son registre matricule indique qu'il est Remis à la disposition des chemins de fer de l'Etat par application des prescriptions de la Circulaire Ministérielle n°15103 4/11 du 29 avril 1916. Rayé des contrôles du corps. Classé affecté spécial de l'administration des Chemins de fer de l'Etat (4e section de Chemins de fer de campagne. Subdivisions complémentaires.) en qualité d'homme d'équipe à Thouars du 1er juillet 1916 au. La phrase s'arrête là ! AU dos on peut lire : Considéré comme appelé sous les drapeaux et maintenu à son emploi de temps de paix au titre des sections de ch. de fer de campagne du 2 août 1914 au 2 septembre 1914. du 29 avril 1916 au 1 avril 1919. Il est probable qu'il ait quitté le front antre le 1er avril et le 30 juin, mais sans que l'on sache la date exacte.
Il est mis en congé illimité de démobilisation le 1er avril 1919.
Par David JOURAND-ORUS le 20/11/2020, 20:45 - Outils
Tout à mes réflexions concernant un programme me permettant de déterminer mes origines, je me rends compte que j'ai omis la prise en compte des implexes ! Dans mon précédent billet, j'écrivais :
De manière évidente le coefficient de pondération lié à un individu est identique à tous les individus d'une génération donnée, et nous donne
Ah, bah oui... mais nan ! Si la génération ne compte pas individus mais un nombre indéterminé , le coefficient devrait être . Simple ! Oui... mais non. En effet comment prendre en compte les implexes intergénérationnels ? Prenons l'exemple donné sur la page Wikipédia :
Implexe du second au troisième degré
Source : Wikipédia
Dans l'exemple ci-contre d'implexe du second au troisième degré (le grand-père maternel étant oncle de la grand-mère maternelle), le même couple apparaît comme unique (portant à la fois les numéros Sosas 12-13 et 22-23) à deux générations distinctes. La formule de base donne bien un taux d'implexe de 12,5 % ((16-14)/16) à la cinquième génération, mais sur base de la nouvelle formule (rapport ancêtres distincts/ancêtres trouvés), le taux d'implexe devient 0 %, les ancêtres communs aux générations 4 et 5 étant considérés comme distincts.
Du coup, comment calculer le taux d'implexe ? Cet exemple montre que la notion de génération est une construction de l'esprit et que rien ne nous empêche de modifier notre conception "d'individu appartenant à une génération"... Pourquoi ne pas considérer des demi individus par exemple ? Une personne apparaissant dans deux générations différentes compterait pour un demi individu dans chaque génération. Sur le plan de la modélisation, cela revient à considérer l'ascendance comme un graphe non orienté, connexe et acyclique (c'est à dire un arbre mathématique), dans lequel les implexes et leurs ascendants apparaissent autant de fois que nécessaire et a donner un poids à chaque individu de , étant le nombre de fois que l'individu apparaît dans l'arbre. Appelons ce modèle Arbre à Individus Partiels (AIP) pour facilité la compréhension.
Cela ne modifie rien pour les implexes intragénérationnels, chaque individu apparaissant deux fois ayant un poids total de 1. Par contre cela résoud le problème des implexes intergénérationnels. Considérons l'ascendance telle qu'on la représente traditionnellement et son équivalent AIP :
Ascendance avec implexe intergénérationnelAIP avec implexe intergénérationnel
Ce modèle AIP permet de calculer un taux d'implexe de 18.75% ((16 - 13) / 16) à partir de la génération 5 et ce taux reste identique ensuite, comme attendu.
Pour revenir au problème initial, il est possible de prendre en compte les implexes, même intergénérationnels, dans les calculs que j'envisage pour déteriner mes origines. Cela est-il souhaitable pour autant ? Et c'est là qu'entre en jeu le complexe de l'implexe ! Pour une personne présente deux fois dans mon arbre (mon sosa 32 qui est aussi mon sosa 38) doit-il compter pour 1 ou pour 2 ? S'il avait transmis un héritage équitablement réparti à sa descendance, j'en aurai obtenue double ration (par rapport à la situation où il ne serait pas un implexe) et il faudrait le compter pour 2 ! D'un autre côté, les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits et mon sentiment égalitaire s'oppose à compter une personne comme deux fois plus importante qu'une autre... Surtout que je n'ai pas particulièrement envie que certains comptent double !
Il est a peu près certain que nous avons tous parmi nos ancêtres des personnes qui étaient peu recommandable. Mais mon arrière-arrière grand-père, Julien Joseph BERNIER semble avoir été d'un assez haut niveau dans le genre ! Le Petit courrier de février 1904 (vue 26) relate ainsi les faits :
Article du Petit courrier de février 1904
Ma mère m'avait souvent dit que sa grand-mère (fille de Julien) en avait bavé avec lui : c'était un coureur de jupons (mais pas que apparemment), il avait abandonné le foyer pour vivre sur les routes comme chemineau (vagabond), travaillant un temps dans une ferme avant de repartir pour une autre. Cette situation est confirmée par l'acte de mariage de sa fille Rachel Eugénie BERNIER, dans lequel il est écrit :
fille mineure et légitime de Bernier Julien Joseph profession de charron sans domicile connu ainsi que l'atteste un acte de notoriété passé devant M. le Juge de paix du canton de Bourgueil
4° L'acte de notoriété passé devant M. le Juge de paix du canton de Bourgueil en date du huit décembre mil neuf cent huit, constatant que le père de la future épouse est parti de son domicile depuis mil huit cent quatre vingt dix huit et qu'il n'a pas de domicile connnu
Sa femme, Désirée Marie Louise GODARD éleva seule sa fille et n'eut sans doute pas une vie facile, car elle fini par se suicidée dans le moulin où elle travaillait. Mon grand-père Robert et son frère Roger, alors âgés de 10 et 18 ans environs la retrouvèrent pendue alors qu'ils étaient en vacances chez elle.
Acte de décès de Jean Pierre MAY
29/08/1829 - Cholet
L'an mil neuf cent douze, le quatorze septembre à deux heurs du soir devant nous
Victor Marie Baudry, Chevalier de la Légion d'Honneur, Maire, Officier de l'Etat Civil
de la Commune de Cholet, département de maine-et-Loire, ont comparu en cette mairie Pierre Biton,
concierge âgé de soixante-six ans, et Eugène Crouzet, employé
âgé de quarante-deux ans,
non parents du décédé, domiciliés à Cholet, lesquels nous ont déclaré que ce jourd'hui
à trois heures du matin, rue Tournerit en cette ville, le nommé
Jean Pierre May, ex-chiffonoer âgé de quatre-vingt trois
ans, né à Saint Malo du Bois (Vendée), veuf de Laurence Grolleau, filds de feus Jean
May et Modeste Pineau, domicilié à Cholet dite rue Tournerit
est décédé,
ce dont nous nous sommes assuré, avons dressé acte et donné lecture aux comparants qui ont signé avec
nous.
J'avais dans mes documents une photo prise par mon arrière grand-père Delphin JOURAND et qui m'intriguait depuis longtemps :
Photo mystère
On y voit au centre mon grand-père Eugène JOURAND enfant et, debout à droite, sa mère Marie Adeline DAIGNE. Mais qui sont les autres personnes, en particuliers le couples âgé ? J'imaginais qu'il s'agissait des grand-parents de mon grand-père. Rapidement, Après bien des suppositions et des vérifications, il ne pouvaient pas s'agir d'eux. J'ai retrouvé, toujours dans mes documents une plaque de verre dont est tirée la photo :
Plaque de verre mystère
Selon la légende, cette photo a été prise à Saint Maur en septembre 1923 ! D'autres photos de la série ayant été prises à Paris, j'en ai déduit qu'il s'agissait de Saint-Maur-des-Fossés. Mais qui pouvat bein habiter là ? Après épluchage du recensement 1921 de la ville, j'ai trouvé, habitant au 23 de la rule Jules Joffrin :
Etienne étnt né en 1868, il est recensé en 1888 sous le numéro 1536. Il est d'abord domicilié à Saint-Malo-du-Bois puis réside, à partir de janvier 1902, au 8 rue de l'Héronnière à Nantes, où se situe l'hôtel Scheult. Il avait un peu d'instruction, le code 3 correspondant à "sait lire, écrire et compter" (Rechercher le passé militaire d’un soldat de la Première Guerre mondiale). Il était petit puisqu'il a été "ajourné pour défaut de taille", donc moins de 1,54 m. Il semblerait qu'il ait quand même fait une partie de son service militaire dans l'armée active, car une seconde ligne indique "Services Auxiliaires ; défaut de taille". En effet, "les ajournés repassaient chaque année devant le conseil de révision avec la classe suivante pour vérifier si la cause d’ajournement était toujours vraie" (Utiliser les archives militaires : comprendre le service militaire). On peut donc supposé que lors de son second passage devant la conseil de révision, il ait été affecté aux services auxiliaires en raison de sa petite taille. "Le service auxiliaire représentait les hommes en moins bonne santé qui ne pouvaient faire un service actif dans l’armée mais qui étaient quand même soumis au service militaire. Ils pouvaient être employés dans les hôpitaux, à la réparation du matériel, à la construction des bâtiments militaires, dans l’exploitation des voies ferrées ou des lignes télégraphiques …" (Utiliser les archives militaires : comprendre le service militaire).
Il est ensuite passé dans la réserve de l'armée active le 01/11/1892 et n'a sans doute pas effectué les deux périodes d'exercices prévues par la loi, puisqu'aucune n'est mentionnée. Il passe ensuite dans l'armée territoriale le 01/11/1902 et n'a pas non plus effectué la période d'exercice prévue. Il passe alors dans la réserve de l'armée territoriale le 01/10/1908.
Lors de la mobilisation générale en août 1914, il est dispensé de rejoindre sa caserne d'affectation de par "sa situation familiale". Il est finalement mobilisé par décision de la commission spéciale de réforme de Nantes le 09/12/1914 et affecté au 72e régiment territorial d'infanterie, en garnison à Cholet. Il rejoint probblement son régiment dans le secteur de Luzarches, où le 72e était affecté à la défense du camp retranché de Paris. Le 72e RIT interviendra tout au long de la guerre en différents endroits du théatre des opération (Oise, Aisne, Verdun, Alsace) pour creuser des tranchées, des boyaux, créer des abris, installer des réseaux de fils de fer, bâtir des abris, ravitailler des troupes en lignes, etc (Historique du 72e Régiment Territorial d'Infanterie).
Après l'armistice, Etienne est libéré du service militaire le 30/11/1918.
Par David JOURAND-ORUS le 28/08/2020, 18:08 - Outils
En commençant ma généalogie, je me suis vite aperçu que mes ancêtres paternels venaient essentiellement du poitou alors que je nous croyais nantais avant tout ! En remontant dans les générations, des ancêtres d'autres régions apparaissent, déclenchant chez moi un nouvel intérêt pour ces lieux qui m'étaient auparavent indifférents. C'est ainsi que j'ai commencé à me poser la question de mes origines géographiques. D'où viennent mes ancêtres et comment quantifier la part de chaque lieu dans mon identité ? Bien sûr, l'identité est avant tout une construction psychologique et sociale, mais la généalogie et la découverte de la provenance géographique de ses ancêtres procède justement de cette construction. Par exemple, me découvrant un ancêtre de Seine-Maritime, je me sens maintenant un peu normand !
D'autres se sont penchés sur la question, comme Rémi Costantino sur ingénéalogie qui présente une réflexion profonde sur le sujet en deux parties (partie I, partie 2). Cependant, Je trouve la méthode beaucoup trop complexe et ne répondant pas complètement à ma définition des origines.
Beaucoup se pose la question de savoir si c'est le lieu de naissance ou le lieu où la personne à le plus vécue qu'il faut prendre en compte. Je pense que cette question perd de sa pertinance quand on constate que rare sont nos ancêtres à être nés à un endroit et à avoir vécu à un autre très éloigné (les grandes migrations sont rares avant la fin du XIXe siècle). Et quand bien même, les parents de cet ancêtre ont toutes les chances d'être nés et d'avoir vécu au lieu de naissance de leur enfant. Ainsi même s'il n'a pas vécu à un endroit, il en a surement l'identité. Par exemple, ma femme, née en Auvergne, est fille de réfugiés espagnols et se sens autant auvergnate qu'espagnole !
Je propose donc de définir les origines géographiques d'une personne comme une somme pondérée des lieux de naissance des individus de son arbre d'ascendance, la personne considérée inclue. Cette pondération tient compte de la génération de l'individu (plus la génération est ancienne, moins elle pèse dans la somme) et du nombre d'individus dans la génération.
Tentons de modéliser mathématiquement le problème. Commençons par poser les définitions suivantes :
, la génération de rang , ( étant la personne considérée et étant le rang de la génération la plus ancienne)
, le coefficient de pondération lié à la génération de rang ,
, le coefficient de pondération lié à l'individu , né dans le lieu de la génération de rang ,
, le poids du lieu dans les origines géographiques de la personne représentée par la génération
Le poids du lieu dans les origines géographiques de la personne représentée par la génération est le poids que l'on cherche à calculer pour chaque lieu de naissance des individus de l'arbre :
De manière évidente le coefficient de pondération lié à un individu est identique à tous les individus d'une génération donnée, et nous donne
Comment choisir ? Autrement dit, pour combien contribue la génération de rang dans le calcul de ? Une première approche est de se dire que le poids d'une génération décroit de manière linéaire de quand à quand , à savoir . Afin de normaliser le résultat, il convient d'avoir une somme de tous les individus sur toutes les générations égale à , permettant ainsi la comparaison entre personnes. Or, . Par conséquent :
Le problème avec cette approche linéaire est que le poids d'une génération dépend du nombre de générations prises en compte . La comparaison entre deux individus ne peut donc se faire qu'au même niveau de génération, sans quoi cela ne veut plus rien dire. Ensuite, à mon avis, cette fonction linéaire ne donne pas assez de poids aux premières générations qui ont vraiment un sens pour nous (lieu de naissance de nos parents et grands parents, voire arrières grands parents) par rapport aux générations précédentes.
C'est pourquoi, je propose d'utiliser une suite géométrique convergeante de raison qui permet à la fois de donner plus de poids aux premières générations et de normaliser le résultat quelque soit le nombre de générations puisque l'on somme sur un nombre infini de génération (). De plus, la part de lieux d'origine inconnue est prise en compte ! Comme , on obtient :
Il reste alors à déterminer une valeur pour . Je propose de la calculer telle que les 4 premières générations compte pour 75% de la totalité, à savoir :
Ce qui donne :
Yapuka écrire un petit programme pour faire ça et produire des cartes et graphiques pour illustrer sa généalogie !
Les archives familiales ont conservé des documents militaires de mon garnd-père Eugène Norbert Alexis JOURAND, dit Norbert JOURAND car il utilisait son deuxième prénom comme prénom usuel. Parmi ces documents, on trouve trois versions de sa fiche matricule.
L'une est un original (daté du 15/04/1934, présence de plusieurs écrits à différentes période) :
Fiche matriculaire de Eugène Norbert Alexis JOURAND
Une autre est un duplicata (inscription du terme duplicatum, singulier de duplicata utilisé dans les adminstrations et est daté du 25/01/1945) :
Diplicatum de la fiche matriculaire de Eugène Norbert Alexis JOURAND
Enfin un dernier document est constitué de deux mauvaises photocopies de ce qui semble être une page d'un registre matricule et de sa transcription par mon grand-père :
Registre matricule de Eugène Norbert Alexis JOURAND
Ces documents nous apprennent qu'il a été recruté à Nantes sous le numéro de matricule 1038. Lors de la rédaction de l'originale, le 15 avril 1934, ses parents habitaient 36 rue de la distillerie à Nantes. Une mise à jour semble avoir été faite en août 1944, pour indiquer qu'il était père de trois enfants, ce qui lui permettait de changer de classe de mobilisation. Lors de cette mise à jour, les personnes à prévenir en cas d'accident, sont :
sa femme résidant à Saint-Joachim,
ses parents résidant 12 rue Eugène Tessier à Nantes.
Lors de l'établissement du duplicatum le 25 janvier 1945, ses parents habitent toujours au 12 rue Eugène Tessier à Nantes.
Le détails des services et des positions successives nous apprennent qu'il est affecté à la 11e section de C.O.A le 15/4/34. Il s'agit d'une section de Commis et Ouvriers d'Administration ayant en charge l'intendance. Il est arrivé au corps et incorporé le 17/4/34, services comptant du 15/4/34. Il est nommé caporal commis le 16 octobre 1934 puis sergent ouvrier d'exploitation dans la réserve le 16 avril 1935. Il est maintenu temporairement sous les drapeaux, selon l'art. 10 de la loi du 31 mars 1928, puis renvoyé dans ses foyers le 6 juillet 1935 et passé dans la disponibilité le 15/4/35.
Passé à la classe de mobilisation 1929 par application de l'article 58 de la loi du 31 mars 1928, car il est père de 2 enfants. En effet, Claudiane sa premère fille est née le 06/01/1935 et Liliane, la seconde le 13/03/1939 queleques mois avant la mobilisation générale. Il est ainsi rappelé à l'activité le 25 août 1939, par application de l'art. 40 de la loi du 31/3/28. Il est arrivé au corps le 27 août 1939. Il est alors affecté au q.g. de la 21e D.I. et parti aux armées le 31 août 1939. (ou le 2/9/39 selon le registre matricule). Il est donc affecté au quartier général de la 21e Division d'Infanterie, basée à Nantes. Il est ensuite affecté au groupe sanitaire de la 21e D.I. le 30 nov. 1939 (ordre n°13414 87/7 du 28/11/39 du g.q.g), nommé 11e section d'Infirmiers Militaires sur la première page de la fiche matriculaire originale.
Il est fait prisonnier le 25 mai 1940 à Boulogne sur Mer. Cette date est sans doute erronée car sur le duplicatum elle a été corrigée en 23 et sur le registre matricule on peut lire qu'il est fait prisonnier le 23 mai 1940 à Desvres (ville située à une vingtaine de kilomètres à l'est de Boulogne-sur-Mer), tombée aux mains des Allemands le 23 tandis que Boulogne est tombée le 25. Ce même registre indique qu'il a été interné au stalag II B sous le n° matricule 67 770. et libéré sanitaire le 2.6.43 puis rapatrié le 5.6.43 avant d'être démobilisé le 22.6.43 par le CD de Nantes, puis se retire à Nantes. La fiche matriculaire indique une autre date de rapatriement d'Allemagne : le 17 juin 1943.
Il est ensuite rattaché à la plus jeune classe de mobilisation de la 2e réserve par application de l'art 58 de la loi du 31/3/28 (père de 3 enfants). Son premier fils, Norbert est en effet né le 10/08/1944.
Ces informations, qui seront complétées par d'autres documents ouvrent de nouvelles voies de recherches pour établir le parcours de mon garnd-père prendant ces diffciles années.
Acte de mariage de Jean Marie POTAY et Anne LORGEOUX
21/05/1883 - Locminé
L'AN mil huit cent quatre-vingt trois, le vingt un du mois de mai, à dix
heures du matin
Devant nous Alix mathurin adjoint, remplissant pour le maire empêché les fonctions d'Officier de l'Etat civil
de la commune de Locminé canton dudit
département du Morbihan, ont comparu en notre Maison-commune, dont les portes ont été
ouvertes au public,
1° Potay Jean marie
âgé de vingt neuf ans, né à Moréac département du Mobihan
le quatre du mois de février l'an mil huit cent cinquante quatre
profession de forgeron demeurant à rue de la geole en cette commune
de Locminé département du Morbihan, célibataire
fils majeur de feu Potay Julien, décédé à Moréac le quatre février
mil huit cent soixante sept et de Le retif marie louise, cultivatrice
demeurant à Moréac, ici présente te consentante, d'une part
2° Lorgeoux anne
âgée de vingt-un ans, née à Plumelin département du Morbihan
le six du mois de Juillet l'an mil huit cent soixante un
profession de marchande de farine, demeurant à rue de la Geole en cette commune
de Locminé d"partement du Morbihan, célibataire.
fille majeure de feu Lorgeoux René, décédé à Plumelin le huit
Juillet mil huit cent soixante dix sept et de Morvan marguerite
demeurant à Locminé, ici présente et consentante d'autre part.
Lesquels nous ont requis de procéder à la célébtation du mariage projeté entre eux, et dont les publications
ont été faites à Locminé, les dimanches six et treize de ce mois.
Aucune opposition audit mariage ne nous ayant été signifiée, nous nous sommes fait remettre :
1° Les certificats de publication ; 2° Les actes constatant la naissance des futurs ;
3° l'acte de décès du père du futur et celui du père de la future
et, après avoir donné lecture aux partie contractantes, tant des pièces ci-dessus mentionnées que du chapitre VI,
titre V du Code Napoléon, intitulé du Mariage, avons interpellé les futurs époux de nous déclarer s'ils ont
fait un contrat de mariage, le
devant Me notaire à
ils ont répondu négativement. Cette réponse a été confirmée par la mère du futur et par
celle de la future Nous avons ensuite demandé au futur époux et à la future
épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun ayant répondu séparément et affir-
mativement, nous déclarons, au nom de la Loi, que
Potay Jean marie et Lorgeoux anne
sont unis par le mariage.
De tout quoi nous avons dressé le présent acte en présence de :
1° Maboin auguste, âgé de cinquante neuf ans, profession
de Journalier demeurant à Locminé département du Morbihan
qui a dit être cousin de l'époux
2° Le Bouhellec Joseph âgé de trente-huit ans, profession
de charron, demeurant à Locminé département du Morbihan
qui a dit être non parent des époux
3° Martin Jean baptiste, âgé de trente-trois ans, profession
charron, demeurant à Locminé département du Morbihan
qui a dite être non parent des époux
4° Le Bouhellec Jean marie, âgé de vingt-neuf ans, profession
charron, demeurant à Locminé département du Morbihan
qui a dite être non parent des époux
ET après en avoir donné lecture aux comparants et aux témoins, nous avons signé le présent, lesdits
jour, mois et an que devant. Les comparants et les témoins ont déclaré ne savoir signer à
l'exception des Sieurs Jean marie et Joseph Le Bouhellec et Martin témoins
qui ont souscrit avec nous le présent acte
Acte de décès de Anne LORGEOUX
08/06/1890 - Locminé
Du huitième jour du mois de Juin mil huit cent quatre vingt dix
à dix heures du matin.
ACTE DE DECES de Lorgeoux ann
née en la commune de Plumelin, département
du Morbihan, âgée de vingt neuf ans, profession de ménagère,
domiciliée de Locminé décédée ce jour
à trois heures du matin rune Neuve en cette commune
de Locminé, épouse de Potay Jean Marie,
fille de feu Lorgeoux René
et de Morvan Marguerite.
La déclaration du décès sus-mentionné a été faite par Potay Jean Marie
demeurant à Locminé rue Neuve
âgé de trente six ans, profession de forgeron qui a dit être
époux de la défunte.
Et par Richard Joseph,
demeurant à Locminé rue du fil, âgé de trente-six ans, profession
de receveur d'octroi qui a dit être non parent
de la défunte.
Lecture donnée du présent dressé par nous soussigné Chatelier René
Maire et Officier de l'Etat civil, les comparants ont signé.
Acte de naissance de Anne LORGEOUX
06/07/1861 - Plumelin
L'an Mil-huit cent soixante-un, le sept Juillet
à sept heures du matin, par devant nous alexis Bohetay,
maire, officier de l'état civil de la commune de Plumelin,
canton de Locminé, Département du Morbihan, est comparu :
René Lorgeoux, garçon meunier agé de quarante-cinq ans,
domicilié à la Lande de la Ferrière en cette commune, lequel
nous a déclaré que le six Juillet de la présente année à sept
heures du soir, il lui est né à la dite ferrière un enfant du sexe
féminin qu'il nous présente et auquel il a déclaré vouloir donner
le prénom de Anne ; lequel enfant il a eu de Marguerite
Morvan, son épouse, âgée de trente sept ans, ménagère ; les
dites dé claration et présentation faites en présence de Pierre Le
Divemerle, sacristain, âgé de soixante-dix ans, et Guillaume
Garo, laboureur, âgé de cinquante ans, domicilés tous les deux
séparément au bourg en cette commune, et ont les dits père et
témoins déclaré ne savoir signer avec nous, après que lecture
de tout leur a été faite.
Acte de naissance de Jean Marie POTAY
04/02/1854 - Moréac
L'an mil huit cent cinquante quatre , le quatre février, a deux heures du soir
Devant nous maire de moréac, canton de locminé, département du
morbihan est comparu Julien potay, âgé de trente cinq ans, cultiva
teur a Calhonet Lojan [?], lequel nous a présenté un enfant du
sexe masculin né ce matin a deux heures en sa demeure de lui
Declarant et de marie louise Le Retif, son épouse et auquel il a
declaré vouloir donner les prénoms de Jean marie, les dites
déclaration et présentation faites en presence de Jean laurent
Le Retif, agé de vingt un ans, et de Joachim de morilland agé
agé de soixante quatre ans, tous deux au dit lieu et ont les
père et témoins déclaré ne savoir signer avec nous le présent acte
après lecture faite, les jours, mois et an que devant.
Acte de mariage de Paul René RENARD et Jeanne BRAULT
12/01/1869 - Parçay-Meslay
L'an mil huit cent soixante neuf, le douze janvier, à onze heures du
matin, par devant nous Françoi Serrault, adjoint délégué, remplissant
les fonctions d'officier de l'état civil de la commune de Parçay-Meslay,
arrondissement de Tours, département d'Indre-et-Loire, ont comparu
Paul René Renard, gagiste, domicilié dans la présente commune
et né dans la commune de Chançay (Indre et Loire) le dix janvier mil
huit cent quarante six, fils majeur de Renard René, vigneron et
de Rose Vigneau, sans profession, domiciliés à Chançay (Indre et Loire)
et Jeanne Brault, gagiste, née dans la présente commune le vingt
trois octobre mil huit cent quarante-cinq, fille majeure de
Brault André et de défunte Jeanne Rué, vigneron, domiciliés
dans la présente commune, département d'Indre-et-Loire, lesquels
assistés de leurs pères et mère, ici présents et consentants, nous ont
requis de procéder à la célébration de leur mariage, dont les publica-
tions ont été faites dans la présente commune et dans la commune
de Chançay, les dimanches vingt-sept décembre, mil huit cent
soixante-huit et trois janvier mil huit cent soixante neuf, sans
qu'il soit intervenu aucune opposition. A l'appui de leur
réquisition, les parties nous ont remis 1° l'extrait de l'acte
de naissance du futur époux, 2° le certificat des publications
faites à Chançay et 3° le certificat d'exemption du service militaire.
Quant à la future épouse, Jeanne, nous l'avons dispensée de nous
représenter son acte de naissance et l'acte de décès de
sa mère vu que nous avons pris connaissance de ces actes
sur les registres de la commune, que la future est née le
vingt trois octobre mil huit cent quarante cinq et que
sa mère est décédée le deux mars mil huit cent cinquante
cinq. Les futurs époux et leurs pères et mère, ont déclaré
sur notre ointerpellation, qu'il n'a point été fait de
contrat de mariage faisant droit à la réquisition des
parties, nous avons donné lecture aux comparants
des dispositions du code Napoléon, au chapitre 14
du titre du mariage, après quoi nous leur avons
demandé s'ils voulaient se prendre pour époux
chacun d'eux ayant répondu séparément et affirma-
tivement, nous avons prononcé, au nom de la loi, que
Paul René Renard et Jeanne Brault
sont unis par le mariage. Le tout a été fait publique
ment en la maison commune, les portes ouvertes et nous
avons dressé immédiatement le présent acte en présence
de Michel Vigneau, tonnelier âgé de trente deux ans, oncle
du futur, Etienne Renard, vigneron âgé de quarante sept ans,
oncle du futur, tous les deux domiciliés à Vernou (Indre et Loire)
Bruère Pierre, propriétaire, âgé de cinquante huit ans
parrain de l'épouse et Guillier Jean, vigneron, âgé de quarante
huit ans, oncle de l'épouse, tous les deux domiciliés en la
présent commune. Lecture faitedu présent
acte, le nouvel époux, le père de l'épouse,
le premier témoin de l'époux et le premier témoin
de l'épouse l'ont signé avec nous
les autres ayant déclaré ne le savoir.