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12/07/2023

Le métier de tisserand en cave dans les Mauges et le choletais

Tisserand en cave dans le choletais
Tisserand en cave dans le choletais

Dans les Mauges et le choletais, nos ancêtres tisserands exercçaient leur métier dans la cave, semi-enterrée de leur maison. Obtenant ainsi une température et une hygrométrie relativement constantes, le fil à tisser était moins cassant et par conséquent le travail moins souvent interrompu et le rendement meilleur. Mais le peu d'aération et de lumière (un ou deux soupiraux) ainsi que la poussière dégagée par le fil rendait ces caves humides particulièrement néfaste pour la santé. De plus les gestes répétés favorisaient les rhumatismes et les cliquetis de la navette le rendait sourd.

Quentin se remit au « métier », entamant le tissage d’un « paré » de deux mouchoirs, croisant la trame avec la chaîne, poussant la navette qui au fur et à mesure dévidait l’épelle, avec les « peignes » animés par les pédales. Un jeu et des gestes parfaitement coordonnés, automatiques, parce que répétés des milliers de fois depuis des années. [1]

Tisserands en cave dans le choletais
Tisserands en cave dans le choletais

En annexe de son roman Marie-Jeanne du Tisserand ou Les souffre-misère des Mauges, René BERGER nous en apprend un peu plus sur le travail des tisserands en cave :

L'épouse, ou le fils de 10 ans, aide au rouet, dévide les épelle (bobines garnissant les navettes).
On assiste parfois à des concours de vitesse, pour l'émulation, entre le garçon qui « dévroille » (dévide l'écheveau utilisé pour l'épelle) et le père ou l'aîné qui tisse un « paré »(deux mouchoirs).
Un coup de « bandoue » (latte séparant deux rangées de fils de la chaîne) sanctionnera le perdant.

Lorsque la pièce (18 douzaines) est achevée, le tisserand s'octroie deux jours de « repos ». Pas un vrai repos. En fait, il charge son « travail » dans un sac qu'il prend sur son dos. Et il va le porter, à pied, chez le patron, le négociant. Puis il revient à la boutique avec une pièce nouvelle, et, dans la poche le maigre salaire de son travail.

Le lendemain, la « noueuse », sa femme le plus souvant, noue les fils de la nouvelle pièce mise sur le métier, tandis que le tisserand tyrouve une courte détente dans son petit jardin.

On travail beaucoup pour gagner peu.

Le tisserand sépuisait donc la semaine sur son métier pour tisser la pièce (18 douzaine). Le samedi, il la livrait au patron ou négociant qui le payait et lui donnait la matière première pour faire une nouvelle pièce. S'il ne livrait pas la pièce au jour prévu, le tisserand risquait de ne plus se voir confier d'ouvrage la semaine suivante ! [1] Et le dimanche, le tisserand faisait son potager s'il possédait un bout de jardin, potager qui permettait de survivre un peu mieux...

Tissage, mais aussi filage (qui disparait au début du XIXe siècle dans le choletais [2]), dévidage, nouage, blanchissage (le blanchissage après lavage dans les eaux des rivières et sèchage des toiles étalées sur les prairies était très réputé à Cholet)... Tout ou partie de ces opérations pouvaient être effectuées par les tisserands ou leur femme, leurs enfants. Louise SOULET était filandière, Laurence GROLLEAU était qualifiée de tisserande dans la majorité des documents (actes de l'état civil et recensements) mais aussi parfois de  dévideuse (acte de naissance de sa fille Eugénie Lucie Laurence le 31/02/1864 et acte de décès de sa fille Ernestine Marie Anatolie le 03/02/1876).

Tisserand et dévideuse à Mortagne-sur-Sèvre
Tisserand et dévideuse à Mortagne-sur-Sèvre

[1] Marie-Jeanne du Tisserand ou Les souffre-misère des Mauges de René BERGER
[2] Maillard Jean. La disparition des fileuses rurales dans la manufacture choletaise au début du XIXe siècle. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 107, numéro 2, 2000. Les activités textiles dans l'Ouest XVIe-XIXe siècles. pp. 151-161

14/06/2023

Tisserand dans les Mauges et le choletais : une vie de misère

Nos ancêtres tisserands des Mauges et du choletais étaient des tisserands en cave, c'est-à-dire qu'ils possédaient généralement un mais parfois plusieurs métiers à tisser logés dans la cave de la maison. D'après le cousin Claude, Benjamin BOURGET possédait bien un métier à tisser dans sa cave avec lequel il fabriquait des mouchoirs pour Cholet. Ils ont vécus une vie de misère [1] :

Les famille de tisserands, souvent nombreuses, vivent entassées dans l'unique pièce de la maison.

Dès qu'il fait beau, et que vient la belle saison, on mange dehors, sur le « pas de la porte » ou en groupe. Le soleil et la lumière, contrastant avec le clair-obscur de la boutique, éblouissent et font cligner les yeux des tisserands.

On mange la soupe, puis des légumes tirés du bouillon, le fricot dans une « crôle », écuelle de terre cuite ou assiette creuse en terre, ou un pot. C'est le fricot à sauce, mais un bien maigre fricot.
La viande n'apparaît sur la table que quelques jours par an, aux grandes fêtes. Mais à Paques, à moins d'un total dénuement, on sert la soupe grasse.
Le « fricot » sec se mange sur le pain, avec le couteau pour couper chaque bouchée.

Le beurre, la tartine beurrée avec un fruit du jardin, remplace le fromage cher et rare.

Comme boisson, de l'eau que l'on va quérir à la fontaine communale avec la bue, cruche à trois anses.

On trouve ainsi dans les recensements de population de Saint-Malô-du-Bois de 1856 et 1861, les membres du foyer de Jean MAY et Laurence GROLLEAU qui y sont qualifiés d'indigents. Et si nous ne disposons pas de preuve qu'il en est de même pour Benjamin BOURGET et Madeleine BRANGER, les unions se faisant en écrasante majorité dans le même milieu social, il est raisonnable de supposer qu'ils étaient tout aussi miséreux.

Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1856
Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1856
Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1861
Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1861

En octobre 1843, on peut lire dans L'atelier, journal rédigé et réalisé par des ouvriers se réclamant du socialisme chrétien de Buchez [2] :

Vous qui louez cette industrie à vil prix, savez-vous comment on l'obtient pour si peu ? ... Les homme qui font ces tissus gagnent à Chollet 40 centimes par jour quand le travail donne ; quand vient le chômage, ils rôdent dans les campagnes par bandes affamés de tout âge et de tout sexe ; et les fermiers qui ont pitié de tant de misères leur laissent ça et là, dans les champs, quelques pomme de terre à ramasser.

Et le 26 septembre 1887, dans Le cri du peuple [2] :

Il est facile, en supputant les heures de travail et le salaire scandaleusement dérisoire que reçoivent ces véritables esclaves de la féodalité capitaliste, de se rendre compte de leur situation matérielle et morale. C'est la misère, la misère noire, l'isolement, le découragement, une dépression intellectuelle, inconcevable, navrante. Ce n'est plus la campagne avec son grand air pur, son ciel bleu ! c'est le bagne, un véritable bagne régional avec son travail forcé, ses garde-chiourmes.

Les maîtres sont dans la main des curés, et cette complicité dans l'asservissement de toute ue population résignée et laborieuse aboutit à un écrasement complet.

Un peu plus loin :

Toute une population anémiée par une nourriture presque exclusivement compsée de légumes cultivés le dimanche dans le petit carré de terre qui s'étend devant la maison.

Encore ceux-ci sont-ils les plus heureux qui possèdent ce lopin de terre. Ceux qui ne l'ont pas sont souvent réduits à faire soupe avec des rognures de choux et des rebuts de toutes sortes.

C'est certainement le coin de France où le cléricalisme excerce le plus sa néfaste influence et où il produit les résultats les plus désastreux, les effets les plus épouvantables.

[1] Marie-Jeanne du Tisserand ou Les souffre-misère des Mauges de René BERGER

[2] Bleus, Rouges, Blancs - Histoire du mouvement ouvrier Choletais de Jean-Joseph CHEVALIER

29/03/2023

Des ancêtres tisserands dans les Mauges et le choletais

L'ascendance de ma grand-mère paternelle Odette jeanne Yvonne Andrée MAY, présente de nombreux tisserands et tisserandes des Mauges et du choletais. Je fais cette distinction Mauges / choletais, car bien que Cholet soit dans les Mauges, l'industrie textile qui existait dans le choletais débordait sur les départements de la Vendée et des Deux-Sèvres.

Ascendance de Odette Jeanne Yvonne Andrée MAY
Ascendance de Odette Jeanne Yvonne Andrée MAY

Parmi les ancêtres tisserands identifiés figurent ses quatre grands-parents, cinq de ses huit arrière-grands-parents et au moins deux arrière-arrière-grands-parents :

  • Jean Pierre MAY (28/08/1829 - 14/09/1912) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Laurence Cécile Marie GROLLEAU (08/09/1833 - 21/05/1909) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Benjamin Jacques BOURGET (24/07/1838 - ?) à Gesté (49)
  • Madelaine Mélanie BRANGER (14/04/1841 - ?) à Gesté (49)
  • Jean Louis MAY(11/05/1806 - 12/01/1847)  à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Louis Augustin Marie GROLLEAU (08/05/1789 - 07/01/1859) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Louise SOULET (04/12/1794 - 17/12/1858) à Saint-Malô-du-Bois (85) : filandière
  • Jacques BOURGET (08/03/1799 - 05/09/1876) à Gesté (49)
  • Anne ESSEUL (03/04/1806 - 06/11/1898) à Gesté (49)
  • Jean MAY (vers 1770 - 27/02/1856) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • René Etienne GROLLEAU (vers 1735 - 15/08/1807) à Saint-Malô-du-Bois (85)
Localisation de Gesté (49) et Saint-Malô-du-Bois (85)
Localisation de Gesté (49) et Saint-Malô-du-Bois (85)

Avant la fin du XVIIe siècle, les habitants de la région cultivaient le lin qu'ils ont utilisé pour la confection de toile de lin à usage domestique. C'est à partir de 1670 que cette production prend son essor pour devenir l'activité principale de la région dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. En 1762, on dénombre huit à dix mille métiers à tisser occupant environ 20 000 personnes : En 1789, une centaine de villages, dans un rayon de 30 kilomètres autour de Cholet, sont intégrés à cette activité : les tisserands et marchands frabricants vendent leur production à des négociants de Cholet qui font ensuite blanchir les toiles dans les blanchisseries de la région. L'activité croissante incite le roi à la règlementer par lettres patentes fixant les différentes longueurs et largeurs admises ainsi que la qualité des fils utilisés ! Parmi les productions emblématique de la région : le mouchoir de Cholet. Mais en 1793, la guerre de Vendée va anéantir l'activité pour plusieurs années. [1]

Celle-ci va se reconstruire en une dizaine d'années, notamment grâce à une société constituée de onze négociants qui vont obtenir un prêt financier du Directoire pour le "rétablissement des manufactures de cotons". Le coton a en effet été introduit dès le milieu du XVIIIe siècle  et n'a cessé de prendre une importance plus grande ensuite. [2] Le XIXe siècle qui s'ouvre est une période de profonde transformation (transports, sciences, révolution industrielle) et d'instabilité politique et sociale : deux empires (1803-1814 ; 1852-1870), trois monarchies (1815-1824 ; 1825-1830 ; 1830-1848), deux républiques (1848-1852 ; 1870), trois révolutions (1830, 1848, 1871). La bourgeoisie libérale et réformatrice prend le pouvoir tandis qu'émerge une classe ouvrière et prolétarienne plus mobile et moins conservatrice que les paysans.

Comment nos ancêtres tisserands des Mauges et du choletais vécurent-ils cette période ? Quelles étaient leur conditions de vie ? Comment se sont-ils adaptés à ces mutations de la société ?

[1] Dollé Pascal. Cholet et l'industrie toilière au début du XVIIIe siècle. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 107, numéro 2, 2000. Les activités textiles dans l'Ouest XVIe-XIXe siècles. pp. 71-85

[2] Chevalier Jean-Joseph. Les « Onze associés » de Cholet (1796-1806). Reconstructions économique et politique au lendemain de la guerre de Vendée. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 97, numéro 3, 1990. Les industries textiles dans l'ouest XVIIIe-XXe siècles. pp. 237-259/a>

 

18/01/2023

Mes grands-parents, hussards noirs de la République

Mes quatre grands-parents étaient dans l’éducation nationale : un instituteur (Eugène JOURAND), deux institutrices (Odette MAY et Simone RENARD) et un professeur de sport puis inspecteur académique (Robert MAUPETIT). Trois ont fait une École Normale :

  • Eugène JOURAND, l’E.N. de Savenay promo 1930 / 1933

  • Robert MAUPETIT, l’E.N. de Rouen promo 1930 / 1933

  • Simone RENARD, l’E.N. de Rouen promo 1933 / 1936

Seule ma grand-mère Odette MAY n’est pas passée par l’E.N., mais est devenue institutrice après l’obtention d’un diplôme supérieur des écoles supérieures de commerce.

Née de la révolution suite à l'abolition des congrégations religieuses qui se chargeaient de l'éducation des pauvres[1], l'École Normale devait former des instituteurs selon une norme nationale pour offrir à tous leur futurs élèves la même éducation et la même chance de réussir sur tout le territoire français [2]. Les premières écoles créées (Strasbourg et Paris en 1794) furent des échecs car l'enseignement étaient trop scientifique par rapport au niveau des élèves-maîtres [1]. Suite à la multiplication des ouverture d'E.N. qui dispensaient un enseignement différent d'une école à l'autre, la loi GUIZOT de 1833 centralisera leur organisation et déterlinera les matières à enseigner. Elle tente également d'oblige chaque département à se doter d’une École Normale de garçons. Aucune obligation n’est faite quant à l’ouverture d’une École Normale de filles et il s’en ouvrira malgré tout à partir de 1838. C'est avec les lois scolaires de Jules FERRY en 1879 que cette obligation sera faite. Sous l'influence de ces Républicains, les Écoles Normales deviennent une véritable institution laïque, les signes religieux en sont bannis et les élèves sont formés à leur unique mission : instruire la population française. A partir de 1905 et de la loi de séparation des Églises et de l’État, les instituteurs et institutrices deviendront ces véritables hussards noirs de la République.

École Normale d'instituteurs de Rouen vers 1910
École Normale d'institutrices de Rouen vers 1910
 

Les élèves souhaitant entrer à l’Ecole normale devaient [1] :

  • Avoir entre 16 et 18 ans le jour de la rentrée qui le 1 er octobre de chaque année.
  • Avoir le brevet élémentaire.
  • S’engager à servir l’Instruction publique pendant dix ans.
  • Fournir un certificat médical attestant qu’il ne souffre d’aucune contre-indication contre l’exercice du métier d’instituteur.
  • Réussir le concours d’admission qu’ils ne peuvent passer que deux fois.

Le concours d'entrée comportait à l'écrit des épreuves de dictée, style, écriture, calcul et à l'oral de travaux manuels, histoire et géographie, lecture et arithmétique, le tout couplé avec des notions de morale [2].

Concernant l'E.N. de Savenay, nous avons la chance d'avoir un témoignage de Pierre MAHÉ, camarade de promo d'Eugène (dont le prénom usuel était son deuxième prénom, Norbert) [3] : au concours d'entrée à Savenay, il y avait une centaine de candidats pour 27 places et les candidats étaient quasiment tous d'origine modeste (fils de cordonnier, menuisier, tailleur, etc.) 12 (dont Eugène) des 27 admis provenaient de l'école primaire supérieure de la rue de Bel-Air à Nantes !

Extraits du journal Ouest-Éclair des 27/07/1930 et 07/08/1930

Un trousseau contrôlé le jour de leur arrivée est demandé aux candidats reçus [2]. Il est constitué de vêtements génralement sombres, mais aussi de draps, couvertures, savons, produits de nettoyage et d'hygiène car les étudiants vont vivre en internat pendant 3 ans. Les élèves-maîtres n'nt pas une vie facile : la discipline est stricte, les horaires chargées et une nourriture chiche [2]. Pour Pierre Mahé, « au point de vue sportif, c'était formidable. On avait des terrains de tennis (on nous fournissait les raquettes et les balles), de foot, de basket, une salle de gymnastique avec de nombreux agrès. » [3] Côté sorties, les normaliens de Savenay allaient « chez la "mère casse-pipe", pour faire un billard, ou chez la mère Boucaud, pour "taper" une belotte. » [3]

Eugène Norbert Alexis JOURAND à l'École Normale de Savenay
(au centre en imperméable blanc et noeud papillon)

Mais tous n'ont pas un si bon souvenir ! Yves Cosson (1919-2012) se sent « enfermé, bouclé dans un superbe établissement, genre grande résidence en pleine campagne » pour trois ans, de 1935 à 1938, « d’internat rigoureux ». « J’ai détesté cet enfermement », même si « entre nous régnait une sorte d’esprit de famille dans une réelle complicité de potaches prolongés, car nous avions tous de seize à dix-neuf, vingt ans ». Et que des « profs de grande qualité nous faisaient aimer leur enseignement ». Pierre Mahé le confirme aussi : « à l’École Normale – l’E.N. comme on disait – on nous a appris à faire correctement et consciencieusement le difficile métier d’instituteur. On nous inculquait l’esprit laïque légèrement teinté, dans nos régions de l’ouest, d’anticléricalisme ». [4]

 
École Normale de Savenay
En 1868, Savenay perd son statut de sous-préfecture au profit de Saint-Nazaire. Elle est cependant choisie pour l’implantation, en 1872, de la nouvelle Ecole Normale d’Instituteurs. Les locaux seront inaugurés en 1912. Elle est occupée durant la première guerre mondiale et devient, en 1917, un hôpital américain très important. Puis, durant la seconde guerre mondiale, elle est investie par l’armée allemande. Après la guerre, elle redevient une école normale jusqu’au début des années 1980. Aujourd’hui, elle accueille un lycée dont l’entrée principale conserve le fronton de l’ancienne école normale. [5]

Au terme de ces trois années, l'élève passait un BS (Brevet Supérieur), équivalent au bac, en deux parties, une à 18 ans, la seconde à 19 et était titularisé pour devenir instituteur ou institutrice. Eugène est nommé en juillet 1935 (après son service militaire) à Saint-Malo-de-Guersac, directeur, comme l'indique cet extrait de L'Ouest-Éclair du 30/07/1935. On y apprend également que sa femme Odette, de Saint-Herblon y est nommée adjointe, avec le statut de stagiaire, n'ayant pas fait l'E.N. !

Extrait du journal L'Ouest-Éclair du 30/07/1935

[1] Laure Sapin. L’École normale de Douai durant l’entre-deux-guerres. Education. 2012. dumas-00755047
[2] La Revue Archives & Culture, n°21 mars-avril 2016
[3] Pierre Mahé. Mémoires de liberté : Raconte Pierre. A.R.E.M.O.R.S. 1994
[4] Jeunes communistes à l’École normale de Savenay dans les années 1930
[5] https://www.enpaysdelaloire.com/visites/autres-monuments-et-patrimoines/ancienne-ecole-normale

 

11/04/2018

Odette MAY : acte de naissance (sosa 5)

Acte de naiisance d'Odette MAY
L'AN mil neuf cent douze, le vingt-cinq juin à dix heures du matin
devant nous soussigné, Julien Martial Bardet, Adjoint et Office dde l'Etat-Civil, délégué
de M. le Maire de Nantes, a comparu Etienne Auguste May, gardien
de magasin, âgé de quarante trois ans, demeurant
rue de l'Héronnière douze, lequel nous a présenté un
enfant du sexe féminin né ce jour à une heure du
matin en son domicile de lui déclarant et de
Valentine Marie Bourget, son épouse, sans profession,
âgée de trente huit ans, demeurant ave lui, et auquel
enfant il donne les prénoms : Odette Jeanne
Yvonne Andrée ;
Lesdites déclarations faites en présence de Alexandre Denieau,
brigadier de police en retraire, âgé de cinquante un
ans, demeurant quai Flesselles trois bis, et Jean
Louis Charrieau, brigadier de police, âge de
cinquante huit ans, demeurant en cette mairie,
lesquels ainsi que le père ont signé avec nous le
présent acte après lecture.

Note marginale 1 :

Mariée à Nantes ce jour trois août mil neuf cent
trente trois avec Eugène Norbert Alexis Jourand
1er 188 - l'Officier de l'Etat Civil.

Note marginale 2 :

Décédée à Nantes le 11 mars 2000
(1-555) Le 13 mars 2000 L'Officier
d'Etat Civil.