Mot-clé - laurence-cecile-marie-grolleau-sosa-21

Fil des billets - Fil des commentaires

12/07/2023

Le métier de tisserand en cave dans les Mauges et le choletais

Tisserand en cave dans le choletais
Tisserand en cave dans le choletais

Dans les Mauges et le choletais, nos ancêtres tisserands exercçaient leur métier dans la cave, semi-enterrée de leur maison. Obtenant ainsi une température et une hygrométrie relativement constantes, le fil à tisser était moins cassant et par conséquent le travail moins souvent interrompu et le rendement meilleur. Mais le peu d'aération et de lumière (un ou deux soupiraux) ainsi que la poussière dégagée par le fil rendait ces caves humides particulièrement néfaste pour la santé. De plus les gestes répétés favorisaient les rhumatismes et les cliquetis de la navette le rendait sourd.

Quentin se remit au « métier », entamant le tissage d’un « paré » de deux mouchoirs, croisant la trame avec la chaîne, poussant la navette qui au fur et à mesure dévidait l’épelle, avec les « peignes » animés par les pédales. Un jeu et des gestes parfaitement coordonnés, automatiques, parce que répétés des milliers de fois depuis des années. [1]

Tisserands en cave dans le choletais
Tisserands en cave dans le choletais

En annexe de son roman Marie-Jeanne du Tisserand ou Les souffre-misère des Mauges, René BERGER nous en apprend un peu plus sur le travail des tisserands en cave :

L'épouse, ou le fils de 10 ans, aide au rouet, dévide les épelle (bobines garnissant les navettes).
On assiste parfois à des concours de vitesse, pour l'émulation, entre le garçon qui « dévroille » (dévide l'écheveau utilisé pour l'épelle) et le père ou l'aîné qui tisse un « paré »(deux mouchoirs).
Un coup de « bandoue » (latte séparant deux rangées de fils de la chaîne) sanctionnera le perdant.

Lorsque la pièce (18 douzaines) est achevée, le tisserand s'octroie deux jours de « repos ». Pas un vrai repos. En fait, il charge son « travail » dans un sac qu'il prend sur son dos. Et il va le porter, à pied, chez le patron, le négociant. Puis il revient à la boutique avec une pièce nouvelle, et, dans la poche le maigre salaire de son travail.

Le lendemain, la « noueuse », sa femme le plus souvant, noue les fils de la nouvelle pièce mise sur le métier, tandis que le tisserand tyrouve une courte détente dans son petit jardin.

On travail beaucoup pour gagner peu.

Le tisserand sépuisait donc la semaine sur son métier pour tisser la pièce (18 douzaine). Le samedi, il la livrait au patron ou négociant qui le payait et lui donnait la matière première pour faire une nouvelle pièce. S'il ne livrait pas la pièce au jour prévu, le tisserand risquait de ne plus se voir confier d'ouvrage la semaine suivante ! [1] Et le dimanche, le tisserand faisait son potager s'il possédait un bout de jardin, potager qui permettait de survivre un peu mieux...

Tissage, mais aussi filage (qui disparait au début du XIXe siècle dans le choletais [2]), dévidage, nouage, blanchissage (le blanchissage après lavage dans les eaux des rivières et sèchage des toiles étalées sur les prairies était très réputé à Cholet)... Tout ou partie de ces opérations pouvaient être effectuées par les tisserands ou leur femme, leurs enfants. Louise SOULET était filandière, Laurence GROLLEAU était qualifiée de tisserande dans la majorité des documents (actes de l'état civil et recensements) mais aussi parfois de  dévideuse (acte de naissance de sa fille Eugénie Lucie Laurence le 31/02/1864 et acte de décès de sa fille Ernestine Marie Anatolie le 03/02/1876).

Tisserand et dévideuse à Mortagne-sur-Sèvre
Tisserand et dévideuse à Mortagne-sur-Sèvre

[1] Marie-Jeanne du Tisserand ou Les souffre-misère des Mauges de René BERGER
[2] Maillard Jean. La disparition des fileuses rurales dans la manufacture choletaise au début du XIXe siècle. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 107, numéro 2, 2000. Les activités textiles dans l'Ouest XVIe-XIXe siècles. pp. 151-161

14/06/2023

Tisserand dans les Mauges et le choletais : une vie de misère

Nos ancêtres tisserands des Mauges et du choletais étaient des tisserands en cave, c'est-à-dire qu'ils possédaient généralement un mais parfois plusieurs métiers à tisser logés dans la cave de la maison. D'après le cousin Claude, Benjamin BOURGET possédait bien un métier à tisser dans sa cave avec lequel il fabriquait des mouchoirs pour Cholet. Ils ont vécus une vie de misère [1] :

Les famille de tisserands, souvent nombreuses, vivent entassées dans l'unique pièce de la maison.

Dès qu'il fait beau, et que vient la belle saison, on mange dehors, sur le « pas de la porte » ou en groupe. Le soleil et la lumière, contrastant avec le clair-obscur de la boutique, éblouissent et font cligner les yeux des tisserands.

On mange la soupe, puis des légumes tirés du bouillon, le fricot dans une « crôle », écuelle de terre cuite ou assiette creuse en terre, ou un pot. C'est le fricot à sauce, mais un bien maigre fricot.
La viande n'apparaît sur la table que quelques jours par an, aux grandes fêtes. Mais à Paques, à moins d'un total dénuement, on sert la soupe grasse.
Le « fricot » sec se mange sur le pain, avec le couteau pour couper chaque bouchée.

Le beurre, la tartine beurrée avec un fruit du jardin, remplace le fromage cher et rare.

Comme boisson, de l'eau que l'on va quérir à la fontaine communale avec la bue, cruche à trois anses.

On trouve ainsi dans les recensements de population de Saint-Malô-du-Bois de 1856 et 1861, les membres du foyer de Jean MAY et Laurence GROLLEAU qui y sont qualifiés d'indigents. Et si nous ne disposons pas de preuve qu'il en est de même pour Benjamin BOURGET et Madeleine BRANGER, les unions se faisant en écrasante majorité dans le même milieu social, il est raisonnable de supposer qu'ils étaient tout aussi miséreux.

Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1856
Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1856
Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1861
Recensement Saint-Malô-du-Bois de 1861

En octobre 1843, on peut lire dans L'atelier, journal rédigé et réalisé par des ouvriers se réclamant du socialisme chrétien de Buchez [2] :

Vous qui louez cette industrie à vil prix, savez-vous comment on l'obtient pour si peu ? ... Les homme qui font ces tissus gagnent à Chollet 40 centimes par jour quand le travail donne ; quand vient le chômage, ils rôdent dans les campagnes par bandes affamés de tout âge et de tout sexe ; et les fermiers qui ont pitié de tant de misères leur laissent ça et là, dans les champs, quelques pomme de terre à ramasser.

Et le 26 septembre 1887, dans Le cri du peuple [2] :

Il est facile, en supputant les heures de travail et le salaire scandaleusement dérisoire que reçoivent ces véritables esclaves de la féodalité capitaliste, de se rendre compte de leur situation matérielle et morale. C'est la misère, la misère noire, l'isolement, le découragement, une dépression intellectuelle, inconcevable, navrante. Ce n'est plus la campagne avec son grand air pur, son ciel bleu ! c'est le bagne, un véritable bagne régional avec son travail forcé, ses garde-chiourmes.

Les maîtres sont dans la main des curés, et cette complicité dans l'asservissement de toute ue population résignée et laborieuse aboutit à un écrasement complet.

Un peu plus loin :

Toute une population anémiée par une nourriture presque exclusivement compsée de légumes cultivés le dimanche dans le petit carré de terre qui s'étend devant la maison.

Encore ceux-ci sont-ils les plus heureux qui possèdent ce lopin de terre. Ceux qui ne l'ont pas sont souvent réduits à faire soupe avec des rognures de choux et des rebuts de toutes sortes.

C'est certainement le coin de France où le cléricalisme excerce le plus sa néfaste influence et où il produit les résultats les plus désastreux, les effets les plus épouvantables.

[1] Marie-Jeanne du Tisserand ou Les souffre-misère des Mauges de René BERGER

[2] Bleus, Rouges, Blancs - Histoire du mouvement ouvrier Choletais de Jean-Joseph CHEVALIER

29/03/2023

Des ancêtres tisserands dans les Mauges et le choletais

L'ascendance de ma grand-mère paternelle Odette jeanne Yvonne Andrée MAY, présente de nombreux tisserands et tisserandes des Mauges et du choletais. Je fais cette distinction Mauges / choletais, car bien que Cholet soit dans les Mauges, l'industrie textile qui existait dans le choletais débordait sur les départements de la Vendée et des Deux-Sèvres.

Ascendance de Odette Jeanne Yvonne Andrée MAY
Ascendance de Odette Jeanne Yvonne Andrée MAY

Parmi les ancêtres tisserands identifiés figurent ses quatre grands-parents, cinq de ses huit arrière-grands-parents et au moins deux arrière-arrière-grands-parents :

  • Jean Pierre MAY (28/08/1829 - 14/09/1912) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Laurence Cécile Marie GROLLEAU (08/09/1833 - 21/05/1909) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Benjamin Jacques BOURGET (24/07/1838 - ?) à Gesté (49)
  • Madelaine Mélanie BRANGER (14/04/1841 - ?) à Gesté (49)
  • Jean Louis MAY(11/05/1806 - 12/01/1847)  à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Louis Augustin Marie GROLLEAU (08/05/1789 - 07/01/1859) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • Louise SOULET (04/12/1794 - 17/12/1858) à Saint-Malô-du-Bois (85) : filandière
  • Jacques BOURGET (08/03/1799 - 05/09/1876) à Gesté (49)
  • Anne ESSEUL (03/04/1806 - 06/11/1898) à Gesté (49)
  • Jean MAY (vers 1770 - 27/02/1856) à Saint-Malô-du-Bois (85)
  • René Etienne GROLLEAU (vers 1735 - 15/08/1807) à Saint-Malô-du-Bois (85)
Localisation de Gesté (49) et Saint-Malô-du-Bois (85)
Localisation de Gesté (49) et Saint-Malô-du-Bois (85)

Avant la fin du XVIIe siècle, les habitants de la région cultivaient le lin qu'ils ont utilisé pour la confection de toile de lin à usage domestique. C'est à partir de 1670 que cette production prend son essor pour devenir l'activité principale de la région dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. En 1762, on dénombre huit à dix mille métiers à tisser occupant environ 20 000 personnes : En 1789, une centaine de villages, dans un rayon de 30 kilomètres autour de Cholet, sont intégrés à cette activité : les tisserands et marchands frabricants vendent leur production à des négociants de Cholet qui font ensuite blanchir les toiles dans les blanchisseries de la région. L'activité croissante incite le roi à la règlementer par lettres patentes fixant les différentes longueurs et largeurs admises ainsi que la qualité des fils utilisés ! Parmi les productions emblématique de la région : le mouchoir de Cholet. Mais en 1793, la guerre de Vendée va anéantir l'activité pour plusieurs années. [1]

Celle-ci va se reconstruire en une dizaine d'années, notamment grâce à une société constituée de onze négociants qui vont obtenir un prêt financier du Directoire pour le "rétablissement des manufactures de cotons". Le coton a en effet été introduit dès le milieu du XVIIIe siècle  et n'a cessé de prendre une importance plus grande ensuite. [2] Le XIXe siècle qui s'ouvre est une période de profonde transformation (transports, sciences, révolution industrielle) et d'instabilité politique et sociale : deux empires (1803-1814 ; 1852-1870), trois monarchies (1815-1824 ; 1825-1830 ; 1830-1848), deux républiques (1848-1852 ; 1870), trois révolutions (1830, 1848, 1871). La bourgeoisie libérale et réformatrice prend le pouvoir tandis qu'émerge une classe ouvrière et prolétarienne plus mobile et moins conservatrice que les paysans.

Comment nos ancêtres tisserands des Mauges et du choletais vécurent-ils cette période ? Quelles étaient leur conditions de vie ? Comment se sont-ils adaptés à ces mutations de la société ?

[1] Dollé Pascal. Cholet et l'industrie toilière au début du XVIIIe siècle. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 107, numéro 2, 2000. Les activités textiles dans l'Ouest XVIe-XIXe siècles. pp. 71-85

[2] Chevalier Jean-Joseph. Les « Onze associés » de Cholet (1796-1806). Reconstructions économique et politique au lendemain de la guerre de Vendée. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 97, numéro 3, 1990. Les industries textiles dans l'ouest XVIIIe-XXe siècles. pp. 237-259/a>

 

03/02/2019

Laurence Cécile Marie GROLLEAU : acte de décès (sosa 21)

1909_05_21_-_Saint-Malo-du-Bois_-_Laurence_Cecile_Marie_GROLLEAU_s.jpg
Acte de décès de Laurence Cécile Marie GROLLEAU
21/05/1909 - Saint-Malô-du-Bois
Décès de Grolleau Laurence
L'an mil neuf cent neuf, le vingt et un du mois de mai sur les cinq heures
du soir par-devant nous, Manceau Jacques Marie
Officier de
l'Etat-Civil de la commune de St Mao du bois canton de Mortagne
département de la Vendée, ont comparu Ageneau Augustin
âgé de vingt huit ans, profession d'instituteur demeurant
à St Malo du bois qui a dit êtr ami de la défunte
et Reller Valentin âgé de cinquante trois ans, profession
d'instituteur demeurant à St Malo du bois
qui a dit être ami de la défunte, lesquels nous ont déclaré que Grolleau
Laurence âgé de
soixante quinze ans profession d
demeurant à St Malo du bois
né le huit septembre mil huit cent trente trois à St Malo du bois
de son vivant épouse de May Jean sans profession Cholet
fille de feu Grolleau Louis tisserand à St Malo du bois
et de feue Saulet Louise tisserande à St Malo du bois
est décédée dans cette commune le soir à trois heures et demie au domicile de
sa fille en ce bourg ainsi que nous nous en sommes assuré.
Lecture faite du présent acte, nous l'avons signé avec les comparants.

01/02/2019

Acte de mariage Jean Pierre MAY x Laurence Cécile Marie GROLLEAU

20M_-_1853_08_03_-_Saint-Malo-du-Bois_-_Jean_Pierre_MAY_x_Laurence_Cecile_Marie_GROLLEAU_-_1_s.jpg 20M_-_1853_08_03_-_Saint-Malo-du-Bois_-_Jean_Pierre_MAY_x_Laurence_Cecile_Marie_GROLLEAU_-_2_s.jpg 20M_-_1853_08_03_-_Saint-Malo-du-Bois_-_Jean_Pierre_MAY_x_Laurence_Cecile_Marie_GROLLEAU_-_3_s.jpg
Acte de mariage de Jean Pierre MAY et Laurence Cécile Marie GROLLEAU
03/08/1853 - Saint-Malô-du-Bois
L'an mil huit cent cinquante trois,
le trois aout sur les quatre heures du soir
Par devant nous Bouray Etienne
Maire de la commune de Saint Malô du Bois, Canton
de Mortagne, Département de la vendée
Ont comparu en notre maison commune
May jean, Tisserand domicilié en cette
commune, et y est né le vingt huit août
Mil huit cent vingt-neuf, Comme nous l'at-
teste son acte de Naissance Déposé en
nos archives, fils majeur de feu jean
May décédé en cette Commune le Douze
janvier Mil huit cent quarante sept
Comme nous l'atteste don acte de
Décès déposé en Nos archives et
de Pineau Modeste, âgé de quarante
quatre ans, Domiciliée en cette Commune
ici présente et consentante au présent mariage
sans profession, D'une Part;
Et Grolleau Laurence Cécile marie
Tisserand, Domiciliée en cette commune
et y est né le huit septembre Mil huit
trente trois comme nous l'atteste son
acte de naissance Déposé en nos
archives ; fille Mineure de Grolleau
Louis, Tisserand âgé de soixante trois ans
et de Soulet Louise âgée de cinquante
neuf ans, Domiciliés en cette commune ici
présents et consentants au présent mariage
D'autre Part.
Lesquels époux et parents, après avoir
Déclaré sur nos interpellations qu'il na pas
été fait de contrat de mariage, nous ont
requis de procéder à la célébration du
mariage projeté entre eux, et dont
les publications ont été faites à la
principale porte de notre maison com
mune, les dimanches dix sept et vingt
quatre juillet derniers, sans qu'aucune
opposition ne nous soit parvenue faisant
droit à leur requisition, après avoir donné
lecture des pièces sus-mentionnées, et du
code civil, Chapitre six titre cinq intitulé
Mariage, avons demandé au futur époux
ainsi qu'à la future épouse, s'ils veulent
se prendre pour mari et pour femme
chacun d'eux ayant répondu séparément
et affirmativement, nous avons déclaré
qu nom de la loi que May jean et
Grolleau Laurence cécile Marie sont
unis par le mariage De tout quoi
avons dressé acte en présence des époux
de la mère de l'époux, des père et mère
de l'épouse, et des témoins ci après
Dénpmmés. Savoir :
Landreau Esprit, Tisserand âgé de cinquan
te sept ans, oncle de l'épouse, Landreau
Calixte, aussi tisserand, âgé de trente trois
ans, Cousin de l'épouse; Godet Pierre
aussi Tisserand, âgé de quarante deux ans,
ami des époux ; et Gaboreau rené aussi
Tisserand âgé de quarante Deux ans, aussi ami
des époux. Tous domiciliés dans cette
commune.
Après avoir donné lecture du présent
acte les quatre témoins ont signés avec
nous, et les autres comparants ont déclaré
ne savoir signer. Deux mots retouchés approuvés.

27/01/2019

Laurence Cécile Marie GROLLEAU : acte de naissance (sosa 21)

Acte de naissance de Laurence Cécile Marie GROLLEAU le 08/09/1833 à Saint-Malô-du-Bois
Acte de naissance de Laurence Cécile Marie GROLLEAU
09/09/1833 - Saint-Malô-du-Bois
L'an mil huit cent trente trois le neuvième
jour du mois de Septembre sur les dix heures
du matin par devant nous Maire de la commune
de St Malo du Bois département de la vendée
est comparu Grolleau (Louis Marie) tisserand âgé
de quarante trois ans domicilié au chef lieu de cette commune
Lequel nous a présenté un enfant du sexe feminin
né hier son domicile sur les neuf heures du soir
de lui déclarant et de Soulet (Louise) son épouse
en légitime mariage auquel enfant il a déclaré vouloir
donner les prénoms Laurence Cécile Marie
Lesquelles déclaration et présentation ont été faites
en présence de Gaudreau (Esprit) tisserand âgé
de trente sept ans et de Grolleau (Louis)
aussi tisserand âgé de vingt deux ans tous les deux
domiciliés au chef lieu de cette commune après avoir
donné lecture du présent acte le père à déclaré
ne savoir signer et les deux témoins ont signez
avec nous