Robert Louis Henri MAUPETIT (sosa 6)

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Robert Louis Henri MAUPETIT

Né le 23 juillet 1914 à Thouars (2 Sèvres).

Son père travaille à la SNCF comme chef de train. Originaire de Bourgueil, il a été muté à Thouars, puis à Château du Loir (Sarthe).

Robert va alors à l’école et au Collège de Château du Loir.

Après la troisième, à l'école Normale de Rouen. Il fait partie de l'équipe de foot, et montre des dispositions pour le sport, et particulièrement pour la gymnastique, et l'athlétisme.

Il est alors champion de France Universitaire du 800 mètres, en 1933.

Mariage en 36 avec Simone Renard, copine du collège de Château du Loir, et fille d'un collègue et ami de son père. Elle aussi a fait l'école normale de Rouen.

Nomination au Havre. Naissance de Josette, en février 38.

Il obtient alors son diplôme de professeur d'Education physique en juin 39. Il l'avait préparé seul, tout en étant instituteur au Havre.

En septembre 39, il part au service service militaire à Mayenne.

Puis mobilisation à Rocroi. Il est chef de section, à la tête de 30 hommes.

N'ayant pas le droit de dire à sa famille où il était, il écrivait à sa femme des lettres codées. Par exemple, il faisait une phrase anodine dont la 1ère lettre de chaque mot formait le nom du lieu où il se trouvait (ROCROI). Les combats ont duré jusqu'en mai 40. Mais lui a été hospitalisé à Paris au bout de 3 mois pour un ver solitaire. Il échappe ainsi à une fin tragique, puisque toute sa section disparait dans un bombardement.

Il l'apprend en revenant de son hospitalisation, en mai 40. Il ne restait que le cuisinier qui lui a dit de se sauver bien vite car c'était la débâcle !

Il a alors acheté un vélo (trop petit pour lui ) et est rentré à Château du Loir, très difficilement, car les ponts sur la Loire étaient coupés.

Sa femme y était rentrée également, après une visite à son mari, ne pouvant pas rentrer au Havre, où elle dut tout abandonner, rejoignant ainsi sa petite chez ses parents.

A la rentrée suivante, il est nommé au collège de Tours, et Simone à St Pierre des Corps.

Naissance d'une 2è fille , Marie France, en décembre 42.

Ils habitent à Tours, près de la gare. Les bombardements sont si nombreux qu'un père d'élève leur propose de les héberger.

A la fin de la guerre, il est nommé prof au CREPS de La Haute Barde et Simone dans le village voisin de Beaumont-la-Ronce. Ils y restent 3 ans. Puis Josette ayant 10 ans, et devant rentrer en 6è, il fallut se rapprocher de Tours. Nomination à l'école Normale de garçons à Fondettes. Ils habitent dans l'école de Luynes. Robert fait les trajets en moto.

Naissance de la 3è fille, Nicole en Février 49.

Déménagement à St Cyr, école du centre. Il achète une voiture ! Une 4 chevaux grise , où ils s’entassent à 5 pour aller en vacances.

Puis déménagement pour l'école Engerand, toute neuve, logement moderne et confortable. C’est là qu’ils ont pour voisine et collègue Madame Lainé.

Simone est directrice de l'école maternelle, Mme Lainé directrice de l'école de filles. Robert est toujours à l'école normale, jusqu'en 1963, où il est nommé Inspecteur Pédagogique d’Education Physique et sportive. C'est une nouvelle fonction créée par M. Maurice Herzog, ministre des sports. (On en choisit 6 en France).

Il fait une année dans l'académie d'orléans, puis est nommé à Nantes en 1964.

Quelques années plus tard, sa femme tombe malade et meurt. Peu après, il reçoit la décoration de l'ordre du mérite.

En 73, Il se remarie avec Anne, veuve de Monsieur Auger, professeur d'éducation physique à l'école normale de Savenay.

Ils vivent à Nantes leur longue et heureuse retraîte, bien méritée !

En avril 2013, il tombe gravement malade. Après une hospitalisation de plusieurs mois, et ayant perdu son autonomie, il intègre « La Chimotaie » où il est pris en charge, par une équipe que nous saluons pour ses compétences exceptionnelles...

Discours écrit et prononcé par Marie France, sa fille pour ses 100 ans. Robert est décédé le 24/12/2015 à Clisson. Ayant fait don de son corps à la science, il n'y a pas de sépulture.

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